Douleur et méditation

Douleur et méditation

Dans un article paru dans « Psychosomatic medicine » de janvier 2009, J.A. Grant et P. Pain, de l’université de Montréal, ont montré que les adeptes de la méditation sont moins sensibles à la douleur, même en dehors des états méditatifs : « le fait de ralentir la respiration semble certainement correspondre à une diminution de la douleur et peut influer sur le contrôle de la douleur en relaxant le corps. Alors que des études antérieures ont démontré que la méditation a une influence sur les aspects émotionnels de la douleur, nous avons découvert que la sensation elle-même ainsi que la réaction émotionnelle sont différentes chez les adeptes de la méditation »… Nous avons démontré une relation entre l’épaisseur corticale et la sensibilité à la douleur. Selon les résultats d’IRM, les régions frontales du cerveau qui régulent l’émotion et la douleur, sont plus épaisses chez les adeptes de la méditation.

De la même façon, une étude (questionnaire Mcgill) citée par Jon Kabat-Zinn révèle que 72% des patients atteint de douleurs chroniques présentaient une réduction d’au moins 33%, et 61% atteignaient même 50% de réduction, au cours des 8 semaines de formation à la méditation de pleine conscience.

Le principe :

Le principe de la méditation est d’accueillir ce qui est là, présent au moment où l’on porte son attention dessus, que ces sensations soient agréables ou qu’elles soient moins agréables (voir même douloureuses). Il ne s’agit donc pas de rentrer en lutte ou de chercher à chasser la douleur, mais au contraire de l’accueillir, de lui faire une place. Cet accueil va permettre un lâcher prise et donc de diminuer les tensions et par conséquence une partie de la douleur. Et en même temps, on va amener notre respiration plus particulièrement dans les zones tendues ou douloureuses, afin de respirer du mieux possible dans ces endroits et d’inviter notre corps à la détente (sans rien forcer, sans rien exiger, juste en proposant et en observant).

Comment procéder ? Le balayage corporel ou bodyscan

Choisissez un lieu tranquille pour ne pas être dérangé, adoptez une position confortable, de préférence allongée, la tête posée sur un coussin dans l’alignement du corps, les bras le long du corps et les jambes décroisées en position naturelle.

Puis vous portez votre attention sur votre respiration que ce soit au niveau de votre ventre, de votre cage thoracique ou encore de vos narines. Vous observez votre respiration sans rien changer à son rythme ou son amplitude.

Ensuite, vous allez partir pour un voyage à l’intérieur de votre corps, à la découverte des différentes sensations que vous pourrez y rencontrer, que ce soit des sensations de chaleur ou de fraîcheur, de tension ou de détente, de légèreté ou de lourdeur, des picotements, des fourmillements ou tout autre sensation que vous pouvez percevoir, là, maintenant. Vous êtes ouvert à tout ce qui se passe à l’intérieur de vous, curieux et accueillant de ce qui est là. Vous parcourrez tour à tour, en prenant tout le temps nécessaire, chacune des zones de votre corps, tout en y amenant votre respiration au fur et à mesure de votre exploration. Vous pouvez procéder ainsi : pieds, jambes, bassin, ventre, poitrine, dos, mains, bras, tête, puis le corps dans son ensemble.

Pour une méditation guidée plus en détails, je vous invite à visiter la page suivante : « Balayage corporel ou bodyscan »

Avec une certaine pratique de la méditation, il est alors possible d’adopter une position d’observateur et de cette position la personne pourra aller au-delà de la douleur en l’observant. En quelque sorte elle sent la douleur, mais elle n’a pas mal, elle parvient à se détacher d’elle.

 

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2 réflexions sur « Douleur et méditation »

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