Douleur et visualisation

Douleur et visualisation

La douleur est également une source de stress pour celui qui souffre, comme pour celui qui accompagne quelqu’un qui a mal quelque part.

Le premier contact face à une personne qui souffre est de reconnaître sa douleur en évitant de dire « là… ce n’est rien » mais plutôt en lui disant ce genre de mots : « J’ai bien conscience que tu souffres » ou « Oui, je vois ta souffrance » et ensuite de l’aider à diminuer sa douleur ainsi que nous allons le voir ci-dessous.

Quand une douleur est présente à un endroit, toute l’attention est portée à cet endroit au point d’en oublier le reste du corps. C’est le fait d’isoler une partie du corps, par rapport à l’ensemble, qui rend, bien souvent, ce vécu problématique.

Il est évident que pour lutter contre la douleur, il y a toute une panacée de substances chimiques, allant de la simple aspirine à la morphine. Mais on oublie aussi souvent l’intervention du mental qui a une grande importance dans la perception de la douleur et qui peut agir en complément ou à la place de ces substances, bien sûr quand c’est adapté à la situation.* La pratique de l’hypnose utilisée au cours de certaines opérations chirurgicales ou soins dentaires au lieu d’une anesthésie, démontre tout à fait le pouvoir du mental sur la perception de la douleur.

Il est donc également possible d’intervenir soi-même sur la douleur grâce à la visualisation, de trois façons différentes :

  1. Réactiver le corps tout entier :

    Il s’agit d’accorder son attention au corps tout entier et pas seulement à l’endroit qui fait souffrir. Par exemple : en cas de maux de tête, on porte son attention sur la main, sur la jambe, sur les pieds, etc. en se demandant comment se sent la main, la jambe, les pieds ou en se posant la question :

    • Quel genre de sensation, est-ce que je ressens dans les régions du corps où il n’y a pas de douleur ?
  2. Focalisation sur la douleur :

    Cette fois-ci, l’attention est portée sur la douleur elle-même et la démarche consiste à découvrir comment celle-ci est ressentie, comment elle est perçue :

    • A-t-elle une forme ? Une couleur ? Une texture ? Un poids ?
    • De quelle taille est-elle ? De quelle consistance ?
    • Produit-elle un bruit ? Lequel ?
    • Peut-on la faire bouger légèrement ? Sur la gauche ou sur la droite, vers l’avant ou l’arrière, vers le haut ou le bas ?
    • Peut-on la faire diminuer de taille ? Peut-on changer la couleur, la forme, le poids, la texture, la consistance, le son ?

Puis, quand ce changement se produit, on porte l’attention sur ce premier petit signe, et on l’accueille avec bienveillance. Le but va être alors, d’observer les modifications de perception qui peuvent aller de la diminution jusqu’à la disparition de la douleur. On peut aussi imaginer faire sortir la douleur du corps, pour la faire tomber dans la terre ou la laisser s’envoler dans les airs, tout est bon dans la mesure où la douleur s’atténue.

  1. Porter son attention sur quelque chose d’extérieur à la douleur :

    Il s’agit ici de rechercher la notion de plaisir. On porte son attention sur ce que l’on voit autour de soi, sur ce que l’on entend, sur les odeurs et on est attentif à ce que cela crée comme émotions à l’intérieur de soi. On est alors en contact avec son environnement extérieur, tous les sens sont en éveil. On peut également accéder au plaisir en se remémorant un souvenir particulièrement agréable ou en imaginant une expérience intense où seront présentes des images, des sons, des sensations bienfaisantes.

    Bientôt, je vous proposerai une visualisation guidée qui pourra vous y aider.

La semaine prochaine, nous envisagerons une autre voie pour dépasser la douleur et nous évoquerons l’apport de la méditation dans ce contexte.

*NB : En cas de maladie, il ne s’agit en aucun cas de remettre en cause les conseils du médecin et les traitements médicaux en cours.

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