Le pouvoir du mental

Le pouvoir du mental

Le mental a un pouvoir extraordinaire mais pas toujours dans le sens que l’on souhaiterait. Quand on prend un peu de recul, on peut s’apercevoir de l’omniprésence du mental que ce soit sous la forme de cette petite voix intérieure qui commente, juge, rejoue sans cesse le passé ou anticipe l’avenir ou encore par les images intérieures qu’il nous envoie. Bien sûr, le mental a son utilité dans les domaines où il est performant, c’est-à-dire dans tout ce qui concerne le traitement de l’information (collecte, stockage, analyse) ou l’élaboration d’un projet. Il devrait être à notre service et non nous dominer comme ce qui est le cas de la plupart d’entre nous. Il s’agit d’un outil tout comme par exemple un couteau grâce auquel on peut réaliser une magnifique sculpture dans un morceau de bois ou bien tuer des individus, tout dépend comment on l’utilise.

Le mental et le temps :

Dans un premier temps on peut donc être attentif à cette voix intérieure, sans la juger (car ce jugement proviendrait à nouveau de notre mental), et juste observer et être ouvert à ce qui est là. On peut alors constater que le plus souvent le mental voyage dans le temps entre passé et futur, et n’est pas dans le présent, la seule chose qui pourtant existe vraiment. Le passé n’est que souvenirs qui n’ont pas d’existence réelle et le futur est une anticipation qui n’est pas plus réelle. La seule chose réelle et qui dure indéfiniment, est l’instant présent, alors pourquoi le troubler avec des concepts ou des événements qui ne sont plus ou ne sont pas encore.

Dans son livre « Le pouvoir du moment présent », Eckhart Tolle l’image ainsi :

Imaginez la Terre dépourvue de toute vie humaine et n’abritant que plantes et animaux. Y aurait-il encore un passé et un futur ? Parler du temps aurait-il encore un sens ? La question « Quelle heure est-il ? » ou « Quelle date sommes-nous ? » – s’il y avait quelqu’un pour la poser – serait vraiment insignifiante. Le chêne ou l’aigle resteraient perplexes devant une telle question « Quelle heure ? » demanderaient-ils. « Euh, bien entendu, il est… maintenant. Nous sommes maintenant. Existe-t-il autre chose ? »

Bien sûr, pour fonctionner en ce monde, nous avons besoin du mental ainsi que du temps. Mais vient un moment où ils prennent le contrôle de notre vie, et c’est alors que s’installent le dysfonctionnement, la souffrance et le chagrin.

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Et même quand on critique son présent, c’est par rapport à notre regard du passé ou du futur, ce qu’on regrette ou ce qu’on espère. Mais si l’on est là, juste maintenant dans le présent, alors il n’y a rien à critiquer, juste être avec ce qui est là, la présence au monde extérieur (les personnes, l’environnement) et la présence à soi (à son corps, à sa respiration).

Si une situation ne nous convient pas, nous pouvons alors soit la changer dans la mesure où c’est possible et passer à l’action maintenant, soit la reconnaître comme telle et faire avec. Lutter contre ce qui est rajoute une pression supplémentaire inutile et ne transformera pas la situation pour autant.

L’attention au dialogue intérieur :

En observant ce dialogue interne et ces images mentales, non seulement on prend conscience de tout ce cinéma intérieur que l’on se joue et rejoue sans fin, et aussi de cette présence bienveillante à l’intérieur de nous qui observe et qui écoute. Et ensuite on pourra également observer ces espaces de silence et de calme entre deux pensées, espaces qui pourront se prolonger au fur et à mesure de notre entraînement. Et quelle merveilleuse paix en émerge !

Une petite expérience intéressante à pratiquer : Fermez les yeux et soyez attentif à l’apparition de votre prochaine pensée, par exemple posez vous la question : « Quelle va être ma prochaine pensée ? » Puis restez là attentif, prêt à la surprendre.

Vous constaterez probablement qu’il vous faut un certain temps avant que cette pensée n’arrive, du fait de votre vive présence. Elle n’apparaîtra que quand vous relâcherez votre attention.

La naissance des émotions :

Ce sont aussi les pensées et les images mentales qui vont déclenchées les émotions et donc les émotions perturbatrices. D’où l’intérêt également d’avoir un impact sur son mental afin de mieux gérer ses émotions. C’est ce que nous envisagerons dans notre prochain article.

Tout cela ne doit pas rester uniquement dans l’intellect, c’est à travers le ressenti, le vécu que vous pourrez en prendre vraiment conscience aussi je vous souhaite une belle exploration et laissez vos observations, elles pourront aider chacun.

 

Pour approfondir ce sujet, je vous invite à lire le livre d’Eckhart Tolle :

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3 réflexions sur « Le pouvoir du mental »

  1. Aujourd’hui j’ai particulièrement été touché par cette phrase dans ton texte: « Lutter contre ce qui est rajoute une pression supplémentaire inutile et ne transformera pas la situation pour autant. »
    Je crois que je vais en faire usage cette semaine,…pour observer, et vivre au présent.

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